La Cyberthérapie : Nouvelle thérapie

En France, près de 12% de la population est touchée par une phobie. Vertige, aerophobie (peur de l’avion), claustrophobie, agoraphobie (peur de la foule), arachnophobie (peur des araignées) … elles peuvent être diverses et à intensité variable. Lorsque ces peurs commencent à se manifester, les phobiques cherchent par tous les moyens à les esquiver dans leur vie de tous les jours. Les thérapeutes bénéficient désormais d’un outil supplémentaire, presque sans limite : la thérapie par l’exposition à la réalité virtuelle (TERV). Focus sur cette nouvelle vague thérapeutique.

Pour qui ?

Les enfants, adolescents, adultes et personnes âgées peuvent bénéficier d’une Thérapie par Exposition à la Réalité Virtuelle :

• Troubles anxieux : Phobies spécifiques, Phobie sociale, Agoraphobie, Trouble du Stress Post-Traumatique.

• Troubles du comportement alimentaire : Anorexie, Boulimie, Hyperphagies (+ Obésité).

• Addictions : alcool, cigarettes, cocaïne, marijuana, jeux d’argent, achats.

• Des restrictions existent cependant concernant : – Les enfants de moins de 4 ans car le cristallin n’est pas encore totalement formé – Les personnes épileptiques – Les femmes enceintes (mesure de précaution prise par absence de données médicales concrètes) – Psychotiques en phase de décompensation

Le fonctionnement

Le patient est équipé d’un visiocasque relié à l’ordinateur du thérapeute qui choisit l’environnement qui correspond à sa phobie (l’avion, les araignées, le métro, le sang, une réunion…) et aussitôt la personne phobique se retrouve immergée et confrontée dans un univers d’images 3D interactives et de sons virtuels.

Chaque session hebdomadaire dure de 30 à 40 minutes en moyenne. La thérapie s’étale en général sur plusieurs semaines, à raison de 1 à 2 séances hebdomadaires. Avant la première session, il est primordial d’avoir parfaitement déterminé le trouble à traiter, ainsi que le degré d’anxiété du sujet afin qu’il puisse travailler progressivement en immersion.

Des techniques de respiration et de relaxation peuvent être par ailleurs enseignées, dans le but d’aider le sujet à adapter ses réactions face à ses peurs.

“M’exposer à ma phobie ? Jamais de la vie !”

L’exposition à la peur se fait de manière progressive et en collaboration avec son thérapeute. Le rythme est choisi en fonction de la sensibilité du patient et de ses progrès dans la thérapie. Par exemple, un individu atteint de phobie sociale ne sera pas tout de suite lâché dans un amphithéâtre bondé. Tout d’abord il pourra observer des salles de classes, les bâtiments, les murs, les élèves jusqu’à la dernière étape où il se retrouvera directement confronté à un bain de foule. Des techniques TCC sont mises en application durant l’exposition de manière à ce que la patient garde confiance et sérénité tout au long de l’exposition. Cette méthode est généralement plus rassurante pour la personne, consciente que l’expérience peut s’arrêter de manière immédiate, sur sa simple volonté.

La désensibilisation

Ces Thérapies par Exposition à la Réalité Virtuelle (TERV) désensibilisent le patient par un phénomène d’habituation. La situation phobogène est à la fois mieux analysée, maitrisée car elle est répétée. En s’habituant à la confrontation avec l’objet de ses peurs, le sujet se désensibilise progressivement. Par ailleurs, le côté ludique de ce type de traitement rend l’expérience plus motivante et attractive. Son taux de réussite se situe aux alentours de 85%, ce qui témoigne de son efficacité.

Pourquoi je vais utiliser cet outil ?

Pour la simple et bonne raison que cet outil apporte des solutions clé en main au patient qui souffre et dont le quotidien est devenu un fardeau. C’est une pratique thérapeutique moderne, complémentaire de mon approche TCC. Cette année je vais me former auprès des deux experts en France à savoir Eric Malbos du service psychiatrie du Professeur Lançon au CHU Conception à Marseille et Rodolphe Oppenheimer, psychanalyste et psychothérapeute à Paris. Je vois cette association d’outils comme la meilleure préparation mentale pour que le patient redevienne maître de son destin, de ses angoisses et de ses phobies de façon ludique !