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Bye les objectifs -Hello les peurs !

Vous avez le sentiment que la peur vous empêche souvent de prendre des décisions ou de passer à l’action ?

Vous avez le sentiment que la peur vous empêche souvent de prendre des décisions ou de passer à l’action ? Bienvenue au club j’étais première de classe dans ce domaine jusqu’à ce que je découvre une méthode qui renverse mon système de pensées. Lors de mon bilan de compétences, j’ai eu l’occasion de découvrir Tim Ferriss. En 2017, lors d’une conférence Ted Talk, il a présenté sa recette contre la paralysie émotionnelle qui nous empêche de faire des choix. En reprenant la genèse de sa propre histoire en tant que bipolaire, il explique comment tirer profit de ses faiblesses pour ne pas devenir son pire ennemi et avancer dans ses projets pour se réaliser. Il s’inspire du courant de pensée le Stoicïsme et explique comment prendre, avec trois feuilles A4, le meilleur chemin.


La méthode de Tim




Lorsqu’on s’apprête à prendre une déviation, on visualise toujours en premier lieu le scénario catastrophe que l’on craint et qui nous empêche d’avancer. Par exemple me concernant j’avais une angoisse de manque de légitimité à ne pas faire 5 ans d’études en psychologie à la Faculté. Toute la journée, je réfléchissais à solutionner ce problème pour finalement constater que je tournais en rond. C’est parti pour la démonstration en prenant comme exemple mon cas pratique.


Page 1 : définir, prévenir, réparer

Sur la première page, il suffit de créer un tableau de 3 colonnes, avec en intitulé “ Qu’est-ce qui se passerait si je… ? ”. Prenons mon exemple : “ Qu’est-ce qui se passerait si je ne passe pas par le cursus classique de la fac de psycho ? ”

La première colonne consiste à définir avec le plus de détails possible ce qui pourrait arriver de pire si on se décidait à rentrer en action. Surtout, n’hésitez pas à détailler le plus possible et idéalement citer 10 angoisses. Plus vous “ creusez ” au fin fond de vos peurs, plus vous avez de chances de finir par les exorciser. Poursuivons avec mon exemple avec trois exemples : “ Je devrais me trouver une école privée qui me coûte cher “, “ je n’aurais jamais la reconnaissance de mes pairs “, “ et si je n’inspire pas confiance à mes futurs patients ? “.


Sur la deuxième colonne, il faut lister par rapport à chaque peur une possibilité de

la prévenir : Qu’est-ce que vous pouvez mettre en place pour éviter que cette situation n’arrive ? Si je reprends mon exemple :


“ Je devrais me trouver une école privée qui me coûte cher ” → Me mettre en action et trouver une école éthique qui épouse mes souhaits. Faire un point avec Pôle Emploi pour la partie financement.


“ Je n’aurais jamais la reconnaissance de mes pairs ” → Travailler sur ma confiance en soi. Appeler des psychologues ayant eu différents parcours et parler du syndrome de l’imposteur avec eux. Se renseigner et comprendre pourquoi le milieu de la psy en général est si clivé.


“ Et si je n’inspire pas confiance à mes futurs patients ? “ → Trouver une approche psychothérapeutique en laquelle je crois qui puisse aider pléthore de personnes. Me former et me spécialiser dans une approche en phase avec l’évolution de notre société et avec mes appétences.

Enfin sur la troisième colonne, trouvez un moyen de réparer et de gérer les préjudices si jamais la situation initiale se produit.


“ Je devrais me trouver une école privée qui me coûte cher” → Trouver un job alimentaire pour rallonger mes droits au chômage et mettre de l’argent de côté durant mes années d’études.


“ Je n’aurais jamais la reconnaissance de mes pairs ” → Créer, construire et jouer avec mon propre réseau dans ma ville avec des praticiens du secteur para-médical et psy qui me font confiance.


“ Et si je n’inspire pas confiance à mes futurs patients ? “ → Evangéliser et vulgariser mon métier, mon approche au plus grand nombre via un site internet avec supports vidéos. Ecrire mes propres articles sur mes sujets de prédilection et animer mes réseaux sociaux.


Page 2, lister les bénéfices du mouvement

Sur la deuxième page, l’auteur américain propose de lister, avec le plus d’exhaustivité possible, les “ bénéfices d’une tentative ou d’un succès partiel “. Il incite à être très prudent dans l’approche du succès qui vous amène à mesurer les bénéfices a minima. Par ce détail, l’objectif de cette liste est évident voici donc quels étaient mes potentiels bénéfices :


“ Je devrais me trouver une école privée qui me coûte cher” → Prendre le temps d’analyser chaque courant de pratique psy et développer ma culture sur ces sujets tout en me renseignant sur les écoles en construisant ma reconversion professionnelle.


“ Je n’aurais jamais la reconnaissance de mes pairs ” → Profiter de ce projet pour commencer une psychanalyse et travailler sur mes anxiétés. Apprendre à assumer mes choix en me libérant des injonctions sociales.


“ Et si je n’inspire pas confiance à mes futurs patients ? “ → Tenter de communiquer sur ses valeurs fondamentales en tant que praticienne en psychothérapie et me spécialiser dans ce que j’ai moi-même vécu pour être la meilleure des accompagnantes demain.


Page 3, évaluer le coût de l’inertie

Nous avons souvent tendance à voir ce que l’on pourrait perdre au prix du changement, mais on réfléchit très rarement au coût faramineux du statu quo. Sur la troisième page il suffit de lister de façon très précise ce que peut engendrer l’inaction. À la fois émotionnellement, physiquement et financièrement, à 6 mois, 1 an et 3 ans.

Prenons mon exemple :


A 6 mois, si je laisse tomber ce projet de reconversion je vais avoir le moral en berne et aucune énergie pour repartir en quête d’un CDI. Plus l’envie non plus de devoir retourner sur le banc des salariés frustrés soumis aux ordres perpétuels d’un manager. Je n’aurais pas non plus entrepris ce travail sur moi-même de psychothérapie et je balayerai d’un revers de main tous sujets autour de la psychologie car ce secteur deviendrait trop “sensible”.


A un an, je pourrais me culpabiliser et me dire que j’ai perdu du temps et de l’argent car j’aurai pu utiliser mes droits au chômage pour me former à un nouveau métier épanouissant. Je ne me serais pas donné la possibilité de découvrir un métier passion et je serai restée sur des croyances m’empêchant de concrétiser un rêve d’enfant.


A trois ans, je n’aurais plus d’ambition pro et perso et je considérerais cela comme un échec personnel qui pourrait finir par causer des soucis de couple, voire de santé. Ma moitié ne pourrait plus supporter de me voir dans cet état léthargique. Je devrais trouver un job pour m’assurer un salaire pour payer toutes mes charges mais je serais malheureuse car je subirais ma vie. La situation n’évoluera pas ou peu, ce qui entraînera le blocage d’un éventuel investissement immobilier ou de faire un enfant.


Statu quo ou en marche ?

Suite à cet exercice (plutôt efficace) j’ai compris que l’inaction n’étais plus une option pour moi. Ces trois pages écrites sont la définition de l’anxiété. Grâce à cette méthode, tout le monde est en mesure de relier ses plus grandes victoires et ses plus gros désastres évités grâce à la description de ses anxiétés/peurs. J‘ai découvert que certaines de mes peurs étaient fondées et d’autres totalement irrationnelles. Attention, ça ne rend pas pour autant les décisions plus simples dans le quotidien mais ça en facilite beaucoup car on sait où l’on va exactement. Pour finir, je vous invite à vous demander maintenant tout de suite, dans votre vie actuelle : est-il plus important de définir vos peurs plutôt que vos objectifs ? En gardant en tête les mots de Sénèque :


“ Nous souffrons plus de l’imagination

que de la réalité ”.

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